Les enquêtes le montrent : désirs d’indépendance et de liberté sont les principaux moteurs de la création d’entreprise. Mais les chemins de l’entreprenariat sont, sur ces aspects, parfois tortueux.
Si l’entrepreneur vise effectivement une certaine indépendance, c’est en premier lieu celle de son organisation : conférer à l’entreprise, par un agencement heureux de ses dynamiques externes et internes, la mobilité-en-milieu-socio-économique nécessaire pour orienter, grandir, élargir, reconfigurer, accélérer l’activité.
Clients, associés, collaborateurs, partenaires, sous-traitants constituent ainsi autant d’interdépendances, voire de dépendances bien réelles, indispensables non seulement à l’existence de l’entreprise mais à son développement harmonieux.
La liberté de l’entrepreneur est considérable pour explorer ses intuitions, ses analyses, expérimenter des pratiques, des organisations ou des modèles. Mais l’implacable obligation de résultat place cette liberté sous caution -généralement prélevée sur la vie personnelle.
Dès lors, l’indépendance et la liberté personnelle attendent souvent la sortie des tumultes des débuts pour redevenir des espaces à conquérir.