Du taylorisme à la théorie des contraintes, l’importance du rythme pour le fonctionnement de l’entreprise a depuis longtemps été identifié.
Mais au-delà de la cadence de production, la vie de l’entreprise combine toutes sortes de rythmes, qu’une jeune société apprend, souvent inconsciemment, à apprivoiser, à stabiliser, à harmoniser.
L’acquisition des clients, les flux financiers, la maturation de l’offre, la mise en place des outils, le développement de l’équipe sont autant de mouvements parallèles qui s’enchevêtrent et se font écho, qui s’ignorent ou entrent en résonance.
Souvent saccadés et irréguliers dans les premiers moments, les motifs rythmiques et tempo propres se précisent et se stabilisent au fil des affaires et des progrès de l’organisation.
Chaque étape du développement génère ses nouvelles lignes rythmiques, qui devront s’intégrer à la cadence d’ensemble. Parfois au prix de certains réajustements des tempos en place.
Rêverie d’entrepreneur mélomane ? Peut-être.
A moins que l’harmonie polyrythmique de l’entreprise ne soit à inventer, pour faire vibrer les indicateurs immobiles de la comptabilité et les mécaniques froides des processus.