Notre business-plan était pourtant parfait. Il a suffi de quelques mois à la réalité pour le mettre en miettes, sans aucun respect pour notre beau travail de préparation.
Ces premières affaires qui n’attendaient que notre création pour être commandées ? Reportées, amaigries, voire abandonnées.
L’intérêt ante-création des prospects pour nos futurs services ? Finalement moins affirmatif.
L‘intérêt des nouveaux prospects ? Souvent de principe. Si peu pour un besoin à court terme.
En clair, tous les indicateurs verdoyants d’avant la création viraient au rouge et tournaient vinaigre. Tout était pour plus tard et il a fallu rapidement faire subir le même sort à nos salaires. Seules les charges fixes le restaient.
Malgré les salutaires aides à la création, notre capacité de survie était faible.
Notre frêle esquif s’orientait au gré des courants bien plus qu’à la force des rames -nous ramions pourtant si fort pour alimenter la base, créer les contacts, traverser la France pour présenter l’offre, affiner le positionnement et nos supports, recommencer…
Prolonger la survie de mois en mois fit office d’unique horizon pendant toute cette période.
Nous apprenions par gros temps à détecter les courants favorables et nous en approcher.